Oublions ces violons et leur triste hommage rendu aux feuilles orange et asséchées. L’hiver approche et, avec lui, le temps des contrebasses aux voix réconfortantes, du tintement des verres qui s’abreuvent et qui trinquent, du foyer qui crépite si agréablement. L’inertie gagne l’extérieur, nous invitant à troquer ses grisailles contre les couleurs rythmées des caveaux et autres speakeasies. Passés les gazouillis, c’est l’heure des chuchotements.
Que manque-t-il à un tel cadre ? Un bon livre, bien sûr.
En guise de prélude, car il reste encore quelques semaines automnales, nous vous invitons à lire Le barrage, de Dominique Berberian. Vous y trouverez toutes les moiteurs du jazz et une gamme d’émotions livrées touche après touche, dans une écriture subtile, délicate, tactile, jusqu’au point d’orgue final nous incitant à la lire de nouveau. Da Capo, et avec plaisir.
Nous ne pouvions terminer cet édito sans remercier chaleureusement tous nos lecteurs et tous nos auteurs. Vous êtes chaque mois très nombreux à nous envoyer vos écrits. Les faire découvrir à tous les amateurs de nouvelles est notre raison d’être.
Nous vous souhaitons une excellente fin d’année et une très bonne lecture.
Thomas Friedland
Responsable du comité de lecture