RESEAU DE LA NOUVELLE et des formes courtes

De l’importance de se raconter des histoires...

par Sophie Germain

Deux êtres unissant leurs fêlures - à la manière de ces précieuses céramiques japonaises restaurées de laque saupoudrée d’or - pour un instant de folle tendresse à l’abri de leurs « Draps jaunes » [1] , un regard caustique et acéré sur ce qui nous attend peut-être « En deçà de l’au-delà » [2], un adieu inéluctable, à la fois sage et nostalgique au « Dernier été » [3], avant d’être confronté au cynisme contemporain de l’ « Obsolescence programmée » [4], d’émotions en sourires, de mélancolie en sentiment d’urgence, voilà le parcours qui vous attend, heureux lecteurs de notre sélection estivale, dès le début de ce mois de juillet pour le premier texte puis à chaque quinzaine pour les suivants.

Il n’y a jamais vraiment de « température ambiante » au comité de lecture de Nouvelle Donne car la passion qui nous anime à chaque nouvelle réception de textes proposés à la publication fait souffler la chaleur de l’enthousiasme comme la bise piquante de la déception.
Que ces variations ne vous rendent ni abattus ni frileux. Au contraire ! Qu’elles inspirent et nourrissent votre écriture pour continuer à nous parler des mouvements du cœur humain, de la société, du monde, du ciel, de l’univers !
Auteurs comme lecteurs, nous avons tous besoin d’histoires pour mieux vivre la nôtre.

Et celle de Nouvelle Donne se poursuit ! Avec de nouveaux épisodes. L’un d’eux associe texte, dessin, musique et voix, puisque notre illustratrice Corine Sylvia Congiu a présenté avec talent au dernier Printemps des Poètes Entame-moi, une chanson dont elle est l’auteur-compositeur ainsi que le « petit livre d’artiste » qui l’accompagne (vous pourrez retrouver son interprétation en suivant ce lien ). Saluons également l’entrée en lice de Dominique Perrut, ancien de Nouvelle Donne papier qui consacre sa première chronique à l’immense Alice Munro et à ses « Fugitives » où les existences les plus simples en apparence recèlent des trésors de complexité humaine.

Poursuivons donc le chemin ensemble car au-delà de la parenthèse qu’impose toujours l’été, à ceux qui partent comme à ceux qui restent, l’automne des retrouvailles nous tend déjà les bras.
Avec une carte de l’hexagone aujourd’hui en rouge vif, il est permis d’aspirer à sa fraîcheur et aux fruits juteux que vos imaginations fécondes n’auront pas manqué de mûrir d’ici-là.

Bel été à chacune et chacun d’entre vous !


Sophie Germain

Notes

[1Carole Paplorey

[2Pierre-Félix Delay

[3Béatrice Rieussec

[4Audrey Thibeault