Un peu compliqué à mettre en place, cet édito ! C’est qu’il s’en passe, des choses, à Nouvelle Donne. Des grands bonheurs, des grands chagrins… Commençons par les premiers, les autres arriveront bien assez vite.
Saluons d’abord l’arrivée de deux nouvelles recrues : Pierre Lieutaud et Jean-Yves Robichon, tous deux lecteurs de notre site depuis longtemps et dont nous avons publié les textes à plusieurs reprises, fraîchement promus au sein du Comité de lecture et heureux de l’être.
Ensuite, les membres de l’équipe en rêvaient sans trop y croire, ils en ont bavé mais ils l’ont fait ! Les auteurs de Nouvelle Donne ont le grand plaisir d’annoncer la naissance de leur deuxième bébé : « Mauvais cotons ou comment ne pas filer droit ». Une Tornade de Corine Sylvia Congiu [1] illustre cette Transgression, fil rouge des nouvelles.
Le recueil est déjà en librairie. On peut aussi le commander chez L’Harmattan.
Si les uns arrivent, d’autres s’en vont. Même les « piliers » de l’équipe n’y échappent pas : après Nathalie Barrié qui nous a quittés récemment malgré une lutte acharnée contre la maladie, c’est aujourd’hui mon tour. Je jette l’éponge pour le même genre de raisons. Cofondatrice de Nouvelle Donne avec Christian Congiu, je l’ai suivi de loin ou de près dans toutes ses pérégrinations mais je dois maintenant renoncer, à ma grande tristesse. J’ai choisi d’accompagner mon départ d’un extrait d’un poème d’Aragon, Maintenant que la jeunesse, découvert en Khâgne et jamais lâché depuis, 60 ans plus tard (un modèle de fidélité ! ). En voici quelques vers :
Maintenant que la jeunesse
S’éteint au carreau bleui
Maintenant que la jeunesse
Machinale m’a trahi
Maintenant que la jeunesse
Tu t’en souviens souviens-t-en
Maintenant que la jeunesse
Chante à d’autres le printemps
Maintenant que la jeunesse
Détourne ses yeux lilas
Maintenant que la jeunesse
N’est plus ici n’est plus là
Maintenant que la jeunesse
Sur d’autres chemins légers
Maintenant que la jeunesse
Suit un nuage étranger...
Maintenant que...
Ah ! C’est vrai, sujet tabou ! La beauté du texte ne fait pas oublier qu’on y parle essentiellement d’âge, de maladie, de vieillesse. Prenons donc les derniers points de suspension comme une invitation à revenir vers ce qui peut nous aider à franchir ces caps à haut risque : la littérature. Ce mois-ci, Monique Coant-Blond vous emmène Quai de l’imaginaire, entre crachin et galettes de sarrasin, pour une promenade douce-amère qui vous laissera pourtant le sourire aux lèvres.
Pour ma part, et quel que soit le quai sur lequel j’embarque, je suis fière des aventures vécues avec vous toutes et tous.
Brigitte Niquet
- Brigitte Niquet
Directrice de publication