Nathalie Barrié, notre amie et collaboratrice, nous a quittés après un vaillant combat contre la maladie. Notre tristesse est grande mais il reste sa plume, si piquante, si précise, et son sourire généreux.
La fiction, plus ou moins courte, est mon péché mignon. Des éditeurs méritants s’emploient à défendre la nouvelle littéraire et à aller cueillir son lectorat légitime. Nouvelle Donne, La chambre d’échos, Rue Saint Ambroise, L’atelier de l’agneau et Antidata m’ont donné ma chance et je les en remercie.
Dans une première vie, j’ai enseigné le Français Langue Étrangère 16 ans aux États-Unis et l’anglais 12 ans en région parisienne. Agrégée d’anglais, j’ai profité d’une année de formation pour suivre le Master de traduction littéraire de l’université de Paris 7, où j’ai rencontré des maîtres, notamment le traducteur helléniste Michel Volkovitch, qui m’encouragea à écrire mes propres textes.
Deux autres Masters suivirent, de traduction et de traductologie, et j’errerais sans doute encore dans les méandres de la voie académique si la traduction ne m’avait mis le pied à l’étrier des réalités éditoriales, soit à ce jour, une quarantaine d’ouvrages traduits pour l’édition.
L’écriture créative, notamment de nouvelles, m’accompagne constamment, avec quelques jolies surprises : Le chien attaché au poteau électrique, un recueil de nouvelles, est paru en 2020 à la chambre d’échos, collectif réalisé avec mes camarades du site Nouvelle Donne. Nous écrivons aussi des chroniques littéraires en ligne.
Autre recueil collectif paru en décembre 2021, Décamper aux éditions Antidata, 13 auteurs et 13 nouvelles sur le thème de la fuite, avec mes Semelles de vent, évoquant la première fugue de Rimbaud du temps de l’invasion prussienne.
Autres publications dans des revues littéraires : Rue Saint Ambroise n° 44, 45, 47 et 49, 1er prix du concours de nouvelles 2019,l’Atelier de l’agneau, L’Intranquille n° 14 et n° 19, avec un article sur la traduction d’Ulysse de Joyce, extrait de mon mémoire de Master sur le sujet.
Je ne laisse pas passer une occasion de rappeler que derrière tout bon auteur étranger, il y a un traducteur ou une traductrice. Ayant gardé un pied aux États-Unis, j’essaie de repérer des auteurs étrangers encore inconnus en France, que je présente en édition et que j’ai parfois la chance de traduire : ce fut le cas de Katrina Kittle (Le garçon d’à côté, 2013) et de David Philip Mullins, dont est paru, en 2019, la traduction de la novella Arboretum, qui clôt le n° 44 de la revue Rue Saint Ambroise .
Pour ce même éditeur, j’ai coordonné la nouvelle traduction des Meilleures nouvelles et un inédit de Katherine Mansfield, ouvrage chroniqué par Mathieu Lindon dans Libération et par Nathalie Crom dans Télérama, noté TTT en décembre 2019 et dont la sortie donna lieu à une réception à l’ambassade de Nouvelle‑Zélande.
Dans les « temps morts » où je n’écris pas, je pense à écrire. De la fiction courte, des chroniques de recueils que j’ai aimé lire et des paroles de chansons, grâce au formidable atelier d’écriture de Claude Lemesle. Mon premier clip vient de paraître sur Youtube.
Toutes mes chroniques sur le site de Nouvelle Donne sont disponibles ici.