Pleine Lune sur Bagdad – Akram Belkaïd – Éditions Erick Bonnier

par HC

Le mot de l’éditeur :

Le 20 mars 2003, par une nuit de pleine lune, les États-Unis d’Amérique et leurs alliés déclenchent l’invasion de l’Irak pour renverser le président Saddam Hussein et son régime.
Au même moment, de Bagdad à Casablanca, Gaza, Tunis, Washington, Paris, des destins basculent, des drames se nouent à huis clos.
Deux contrebandiers s’enfoncent dans le Najd saoudien, un couple de Koweïtis se retrouve face à ses démons, des amis récitent des vers dans une vieille demeure de Damas, un chirurgien algérien évoque la guerre, un commando mène un coup de force à Beyrouth tandis qu’un chauffeur de taxi jordanien et ses passagers font une bien étrange rencontre dans le désert irakien.
Au fil de quatorze nouvelles, l’écrivain et journaliste Akram Belkaïd revient à sa façon sur un moment-clé de l’histoire du Moyen-Orient et, plus particulièrement, de l’Irak. Des textes indépendants mais liés par une unité de temps et irrigués par la puissance évocatrice de la poésie arabe.

Pourquoi ai-je choisi ce recueil ? D’abord, j’aime la poésie arabe, surtout ante-islamique, où chaque vers est un slogan.
Ensuite, j’étais curieuse de savoir comment l’auteur, avec une même unité de temps, allait nous faire vivre dans tout le monde arabe (avec une incursion aux Etats-Unis et en France) l’impact de cet événement planétaire.
La force du recueil est de nous montrer comment certains destins individuels s’intègrent dans l’histoire globale, comment d’autres continuent de tracer leur route, comment d’autres encore voient leur vie basculer à la suite d’un événement qui ne les concerne pas ou de loin.
Ma nouvelle préférée, Après le chemin, se passe à Gaza, dans une maison à moitié détruite (l’on devine pourquoi) où une grand-mère initie sa petite-fille à la calligraphie, car les Israéliens pourront tout leur prendre sauf la poésie.