L’auteure, par ailleurs directrice de la collection, « est une amoureuse des rivages. Elle s’y ressource et y puise l’envie d’écrire », nous dit la 4e de couverture. Chacun des héros de ces 9 nouvelles est donc né de cette envie et, mis à part un intrus sympathique et poétique qui marque une pause à la mi-parcours (L’Été papillon), tous ont d’une manière ou d’une autre la mer pour partenaire. Et celle-ci, comme chacun sait, est aussi fascinante que violente. Le drame couve dans chacun de ces textes et l’on ne sait jamais au départ si le récit va basculer vers la tragédie ou connaître une presque happy end. Cette ambivalence fait tout le sel (c’est le cas de le dire) de ces récits très maîtrisés qui sont des archétypes de la nouvelle, depuis la manière de poser le décor, de créer l’ambiance, en passant par la construction narrative jusqu’à la chute imprévisible et pourtant tellement logique. Mention spéciale à Ricochet, pour le clin d’œil au Petit Prince et le vent de fraîcheur et d’espoir qui traverse le texte.
Marie-Christine Quentin : À fleur de sel L’Harmattan, collection Nouvelles nouvelles