Quelques mots brefs sur ce petit livre, tout aussi bref, un fascicule du format carnet plus qu’un livre, dont l’auteur pratique en virtuose l’extrême concision. Deux nouvelles, une courte « Là où l’humain se planque » et une très courte « À ouvrir dans trente ans », toutes deux sur le thème « Dire le monde tel qu’il est, même si ça fait mal ». Louable préoccupation dont l’auteur explique a posteriori la nécessité dans une sorte de profession de foi, exactement aussi longue (ou aussi courte) que la 2e nouvelle… Tout cela en une petite vingtaine de (petites) pages. C’est audacieux, comme tout ce que font les éditions Tarmac, et c’est talentueux. Pour notre part, nous regretterons simplement qu’Angèle Casanova ait cru bon d’employer exclusivement dans le premier texte un style haché où abondent (surabondent) les phrases de deux mots. Et même d’un. Rarement plus. Tiens, je viens d’écrire comme elle… Au lecteur de juger si c’est supportable sur quatorze pages. Il reste de toute façon quatre pages, écrites « normalement », pour s’en remettre.
Là où l’humain se planque – Angèle Casanova – éditions Tarmac – collection Complément de lieu
(actualisé le )
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