Peut-on dire que cette collection n’a pas de ligne éditoriale puisque n’apparaît pas de nom de « directeur de collection » ?
Jean-Paul Bertrand est très attaché à cette collection. Nous lui apportons nos suggestions, mais c’est lui qui décide, in fine, de ce qui y sera publié ou non. Avec deux titres par trimestre, la collection est assez régulière pour acquérir son identité, ne serait-ce que par le fait qu’elle n’est constituée que de textes courts, nouvelles ou novelas. Et, à propos de ligne éditoriale, j’espère que vous aurez remarqué que, depuis deux ans environ, nous publions pas mal d’auteurs étrangers, souvent en édition bilingue : Ivan Bounine (Printemps éternel), Robert Walser, Miguel De Unamuno, Viktor Pelevine, Stephen Leacock... Nous avons aussi un projet autour de Boris Pilniak, avec une traduction de Anne Coldefy-Faucard.
Elle est une « vitrine » du Rocher ?
Oui. C’est un effort réel, authentique et soutenu ; plus prestigieux que rentable, d’ailleurs. Ce n’est pas elle qui enrichit le Rocher. En fait, les libraires ont du mal à présenter nos titres, le format n’est pas dans leurs normes...